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La loi contre les « thérapies de conversion » en débat au Grand Conseil Vaudois

Prise de position

Savez-vous ce que représente la loi contre les thérapies de conversion ? Peut-être que ce sujet ne vous dit rien du tout. Pourtant, si comme moi, vous en avez assez d’une société qui veut imposer le wokisme à tout le monde, alors lisez ces lignes et comprenez en les enjeux. 


Cette loi qui va bientôt être soumise au Grand  Conseil vaudois, et certainement dans bien d’autres cantons par la suite, veut tout simplement interdire à quiconque d’interférer dans les choix sexuels ou de genre d’un individu et ce, quel que soit son âge.
Encore une fois la mouvance lgbtxxx et plus  encore sa branche radicale woke, par l’intermédiaire de leurs fidèles représentants de gauche, sait parfaitement faire vibrer la corde sensible, en mettant surtout en avant des pratiques violentes, par ailleurs tout à fait répréhensibles, mais qui demeurent extrêmement rares. 

Le problème de cette approche, est qu’elle mélange sans distinction des formes de pression pouvant être violentes avec l’aide et le soutien moral, psychologique ou spirituel que n’importe qui est en droit de demander lorsqu’il fait face à une telle difficulté d’identité. 
Comme toujours, on prend des cas particuliers, qu’on monte en épingle pour émouvoir et en faire une règle et finir par jeter le bébé avec l’eau du bain. 

Avec cette loi, changer de sexe ou vivre une sexualité non hétéro sera élevé au rang de religion. Ainsi, oser aborder avec une personne un malaise d’identité, serait-ce son propre enfant de 5 ans, pourra être considéré comme de la maltraitance, condamnable par cette loi. 

Des études psychologiques ont démontré depuis longtemps que des enfants, des adolescents ou même des jeunes n’ont une totale conscience de leur identité, c’est-à-dire sont des adultes, qu’à partir de 25 ans. (Voir article de Ouest-France de 2015). Empêcher toute possibilité à ces enfants de pouvoir demander de l’aide et de confronter leurs doutes ou leurs choix avec d’autres, est donc d’une totale irresponsabilité.  

Par ailleurs, le nombre de cas où des enfants ou des ado se sont “sentis” mal dans leur corps pour un temps mais sont revenus plus tard en arrière de ce sentiment font foison. Sans compter ceux qui ont entrepris un vrai changement soit par la chirurgie soit par des bloqueurs de puberté et qui après coup regrettent, mais trop tard, cette décision prise à la hâte. (Voir le témoignage). (Voir l’article).

De plus, plusieurs situations de plainte de ces enfants contre les médecins sortent maintenant au grand jour. (Exemple). (Article).

Un grand nombre de tragédies seraient évitées si, au contraire, les lois protégeaient de manière beaucoup plus drastiques et efficaces les enfants et les jeunes de l’accès à ces véritables thérapies de conversion qui détruisent des vies et enrichissent des chirurgiens sans scrupule. Au lieu de cela on voudrait leur donner libre accès à quelque chose que leur maturité est incapable d’évaluer correctement.


Une autre conséquence non moins funeste, si tenter de conseiller quiconque en proie à ce genre de malaise devient interdit, concerne directement le message des églises encore fidèlement attachées aux Saintes Ecritures, c’est-à-dire celles qui ne se sont pas compromis avec le monde.

En effet, si cette loi passe au grand conseil, les enseignements dans les églises devront prohiber beaucoup de textes bibliques qui sont en parfaite opposition avec le mouvement woke. 

Ci-dessous une partie du plaidoyer à charge contenu dans le texte de la motion déposée par le député PS Julien Eggenberger, argument de cette loi:
La Suisse est donc particulièrement concernée. D’une part, les programmes à vocation religieuse, y compris dans le Canton de Vaud (par exemple, l’Église évangélique Lazare de Bussigny qui proposait des cours de « restauration de l’identité »). D’autre part, des personnes agissant dans le domaine thérapeutique ou médical : c’est, par exemple, le cas avec l’information communiquée début juillet 2020 d’un psychiatre du canton de Schwyz qui a fait reconnaître des thérapies de conversion comme psychothérapie médicale et donc payées par l’assurance maladie. On se rappelle aussi la révélation, en 2018, d’un médecin et homéopathe pratiquant dans les cantons de Genève et de Vaud et qui proposait de « guérir de l’homosexualité ». Dans la situation juridique actuelle, il semble qu’il n’y a pas de sanctions possibles à l’encontre de ces médecins, que ce soit une amende ou même une interdiction professionnelle, bien qu’ils aient violé l’éthique professionnelle. Ces cas ne sont pas isolés, puisqu’on estime que 14 000 personnes en Suisse sont concernées par les thérapies de conversion. Ces chiffres sont très probablement sous-évalués aux vues des moyens financiers importants et du réseau international de ces structures comme : Courage International, Desert stream living water, Torrent de vie, Exodus International

Le projet de loi:

“La motion prévoit une interdiction des « pratiques visant à modifier l’orientation affective et sexuelle ou l’identité de genre d’une personne » étant entendu que ces pratiques sont de nature diverse et peuvent se produire dans différents contextes, en particulier familial, médical, philosophique ou religieux. Le terme «thérapie de conversion », bien qu’il semble être consacré par l’usage, ne permet pas de rendre suffisamment compte de la diversité des pratiques et des contextes dans lesquelles elles surviennent.”


Ainsi, tout est donc amalgamé dans le seul but, non pas d’aider des gens en mal d’être, mais de graver dans la pierre leur idéologie dévastatrice et dictatoriale pour éliminer une fois pour toute l’influence judéo-chrétienne dans notre société. 

Nous avons donc à faire à un mouvement dont le but n’est pas de réclamer la liberté de vivre sans interdits, mais bien de l’imposer à tous par la loi et si nécessaire la force, comme nouveau et unique modèle. C’est dont une parfaite contradiction dialectique. Si une idéologie interdit à ses adeptes de penser différemment, je ne vois pas comment appeler cela autrement que de la dictature. 

Cette loi est une pierre de plus à l’édifice de ceux qui veulent imposer la pensée unique et prohiber et réprimer tous les contradicteurs.

Attention! Notre démocratie est de plus en plus en danger.

Philippe Karoubi, Responsable Développement UDF Suisse Romande